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Guillaume Leduc

Les Chroniques de Balthazar

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Interview

 

1) Qu’est-ce qui vous a inspiré le personnage de Louis Balthazar ?

 

  Essentiellement les héros des films d’action américains des années 90, style John McClane dans Die Hard ou Martin Riggs dans Lethal Weapon. Ce ne sont pas les films que je porte le plus en estime, mais ils m’ont indéniablement marqué. Ces persos sont drôles malgré leur penchant violent. Dès qu’il faut agir, ils sortent de leur réserve et laissent s’exprimer leur folie à travers leurs actes. Ils sont impulsifs et inconscients ; c’est un atout qui peut leur jouer des tours très désagréables. Et puis, même s’ils n’en laissent rien paraître, ils ont un versant mélancolique, limite autodestructeur que j’adore et un humour noir souvent teinté d’autodérision. Ça collait bien aux lourds antécédents de mon héros… Par ailleurs, j’ai toujours adoré l’univers des chasseurs de primes, des truands et des assassins. Le manga Cobra, notamment, a bercé mon enfance et le charisme de ce personnage m’a sans doute servi de terreau, plus ou moins consciemment.

 

2) Vos inspirations pour Pic et Bubel ?

 

   Balthazar a toutes les caractéristiques du héros solitaire, et ça m’amusait beaucoup de contrecarrer sa nature en l’intégrant à une équipe, ce qui impliquait la création de personnages capables de se faire valoir auprès de lui à la manière de Zeus dans Die Hard 3. Mais je les souhaitais plus affirmés et obtus. Ils sont inspirés, c’est certain, mais sont avant tout créés à partir de ces exigences et du fait que je les voulais issus de mon imaginaire. Ils viennent de deux peuples qui n’appartiennent qu’à lui et dont je suis particulièrement fier.

 

3) Avez-vous fait beaucoup de recherches pour ces deux personnages qui ne sont pas humains ?

 

   Disons que ces recherches se sont faites à mon insu. J’ai potassé beaucoup d’articles de National Geographic, lu énormément de romans et de BD, visionné pas mal de documentaires… Après, mes rêves tortueux s’en sont mêlés et tout cela a donné naissance à leurs peuples respectifs. Initialement, les meub’l ont été créés lorsque je jouais aux jeux de rôles. Histoire de mettre ma touche personnelle dans les univers que nous visitions, je m’amusais à y intégrer de nouveaux peuples et plein de monstres personnels ; ça m’amusait d’enrichir les scénarios avec ces créatures inédites…

 

4) Prévoyez-vous de faire des spin-off ou autre sur eux ? En apprendrons-nous davantage dans un prochain tome ?

 

   J’aimerais beaucoup m’amuser avec des nouvelles gravitant autour d’autres personnages que Balthazar… Mais Bubel et Pic font partie intégrante des Chroniques de Balthazar et ne devraient pas s’en émanciper. En revanche, ils auront tour à tour droit à des moments privilégiés. Le passé de Bubel sera développé dans l’un des tomes et Pic, quant à lui, a des spécificités que nous découvrirons par la suite. Balthazar, Bubel et Pic ne sont pas là par hasard et ne se contenteront pas d’être de simples chasseurs de primes. Il va juste falloir patienter un peu — beaucoup — avant d’en découvrir plus…

5) était-ce difficile de créer le monde des chroniques de Balthazar ? Comment vous y êtes-vous pris ?

 

   Il se nomme Premier Monde. Cela signifie qu’il est mien, qu’il est en moi, enfoui au plus profond de mon être. Je n’ai pas maîtrisé sa création, il s’est fait, c’est tout. Je l’ai juste accompagné, nourri et laissé croître. Lorsqu’il a commencé à prendre forme, j’ai pris des notes, griffonné et même sculpté certaines créatures. C’est lorsqu’il a fallu travailler les histoires, récits et contes que le travail réel s’est immiscé dans mes voyages chimériques…

   Ce qui est sûr, c’est qu’il a commencé à se développer dès mes premières lectures et qu’il a vraiment pris forme après mon voyage en Terre du Milieu. Sans trop savoir pourquoi, si ce n’est que je rêvais de voir des nains piloter des dirigeables et des orcs armés de bazooka, j’avais comme objectif principal de transposer cet univers dans une ère industrielle aux portes du colonialisme. Mes inspirations viennent d’un mélange de mes lectures et des films que j’ai pu voir… Et il y en a beaucoup ; vraiment ! Après quoi, il me fallait créer mes propres peuples. Ma volonté ici était simple : transposer les créatures genre peuples de Brocéliande dans un monde plus exotique ; Pic, Bubel, Mélissande et bien d’autres viennent de là. J’en ai inséré des existants tels que les lutins et les trolls, mais à chaque fois, je me suis amusé à en modifier quelques caractéristiques. Pour les ambiances et paysages, je me suis clairement autorisé toutes sortes de folies, mais j’ai toujours cherché à leur donner une explication, même farfelue. Il fallait que mon monde garde une essence onirique. Voilà pourquoi mes astres sont ce qu’ils sont, l’anglais est une langue morte et le français, une langue universelle – les langues étrangères et moi sommes fâchés depuis toujours –, des morceaux de terres flottent dans le ciel, j’en passe et des meilleurs ! Plus on laisse du temps à ces idées absurdes pour se développer, plus elles gagnent en profondeur. C’est ainsi que mes morceaux de terres ont été baptisé Ilekaï, que des vaisseaux ont été construits dessus et ont flotté dans les airs et que tout plein de choses ont envahi les cieux… De la même manière, l’anglais a été exploité par une bonne partie des airiens, ces marins des airs, et sert de base à leur argot ou à celui des bas quartiers

 

6) Avez-vous un message particulier que vous souhaitez  véhiculer à travers ce roman ?

 

   J’essaie avant tout de divertir mes lecteurs et de les faire rêver, voir cauchemarder… Oui, je sais, c’est vilain… mais tellement plaisant ! Après, le Premier Monde est autant inspiré de mes rêves que de mes cauchemars… Et ces derniers viennent souvent de mes craintes et mes aversions. Alors, lorsque je peux m’attaquer à certaines choses telles que le racisme, la haine, l’esclavagisme, les inégalités et la destruction de notre écosystème, je le fais, mais c’est naturellement et sans prétention ; je ne suis pas du genre moralisateur et mes héros le sont encore moins.

 

7) Parlez-nous un peu de la suite, qu'avez-vous prévu ?

 

   Une fois le travail engagé sur Peste Soit Des Lutins achevé, je m’attellerai à une histoire entamée il y a pas mal de temps et revisitée plusieurs fois. Elle fera partie des Chroniques De Balthazar, mais ne sera pas la suite de la première.

   Oui, je sais, c’est étrange, mais j’aime l’idée de présenter mes récits dans un désordre maîtrisé. Ainsi vous ferez connaissance avec le mentor de l’équipe, un certain Félix D’Aragon, et les trois compères que sont Louis, Bubel et Pic seront plus jeunes et… différents. L’histoire sera plus sombre également, et inspirée de romans gothiques tel que Dracula ou Frankenstein.

8) Pourquoi avoir choisi Onyx après avoir autopublié une première fois votre roman ?

  

   L’autopublication était une manière pour moi d’aller jusqu’au bout des choses après avoir essuyé plusieurs échecs chez d’autres maisons d’édition. J’en avais fait mon deuil, en quelque sorte. Mais Onyx est arrivée sur les réseaux sociaux et ses deux éditrices m’ont paru abordables et ouvertes d’esprits. Tolérantes et respectueuses, elles répondaient à tous les commentaires et ça m’a irrémédiablement attiré. J’ai fouiné un peu et trouvé que mon roman pouvait correspondre à leurs exigences… Alors j’ai tenté l’aventure, et franchement, je ne regrette rien. Elles sont très investies auprès de leurs auteurs et c’est une véritable bouffée d’oxygène pour un type comme moi qui a galéré à porter son roman seul depuis quelques années. L’auto-édition, c’est magique et ça permet de réaliser son rêve… Oui, mais l’auteur est désespérément seul. Il ne connaît pas tous les codes, fait des erreurs et avance en aveugle ; il doit se transformer en éditeur alors qu’il n’est même pas certain d’être un bon auteur. Il fait face à tout un tas de problèmes à résoudre que ce soit la couverture du bouquin, ses droits et ses devoirs, les campagnes publicitaires… J’en passe et des pires. C’est chronophage et épuisant, tant et si bien qu’on en vient à oublier l’essentiel : prendre plaisir à conter des histoires. Grâce à Anaïs et Aline, j’ai retrouvé ce plaisir, et j’ai la sensation de m’améliorer et de perfectionner mes récits…

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